La nouvelle étude d’Ocean Wise propose des solutions encourageantes à la pollution par les microfibres provenant des vêtements
Une nouvelle étude révolutionnaire d’Ocean Wise, « Lessive domestique et pollution par microfibres : explorer la découpe des fibres à partir des textiles de vêtements grand public », publiée dans la revue scientifique PLOS ONE, montre qu’il est possible de réduire drastiquement la pollution par microfibres grâce à une combinaison de solutions dans la lessive domestique, la fabrication et la conception textile.
Les microfibres – des fibres de moins de 5 mm de long – polluent les océans du monde et ont été trouvées dans le plancton, les fruits de mer consommés par l’homme, dans l’estomac des mammifères marins, à travers l’océan Arctique et à des profondeurs allant jusqu’à 1 000 mètres. Cependant, cette étude d’Ocean Wise a testé deux pièges à peluches de machines à laver, facilement accessibles – LINT LUV-R et Filtrol – et a révélé que jusqu’à 90 % des microfibres de polyester étaient capturées.
C’est une opportunité prometteuse pour les consommateurs d’agir ainsi que pour les fabricants de machines à laver d’intégrer la capture de microfibres dans la conception des produits afin d’empêcher les fuites de microplastiques dans l’environnement.
L’étude met également en évidence des actions que les marques et fabricants de vêtements peuvent entreprendre pour réduire la perte de microfibres. La plupart des textiles ont connu une perte de fibres plus élevée lors du premier cycle de lavage, donc les chercheurs d’Ocean Wise suggèrent que les marques et leurs fournisseurs pourraient agir en «implementant une étape de lavage pour les nouveaux matériaux dans les usines de fabrication. »

Points importants à retenir de l’étude
Les résultats de cette recherche peuvent aider à guider les consommateurs, les marques de vêtements, les fabricants de textiles, les fabricants de machines à laver et les stations d’épuration des eaux usées vers la mise en œuvre d’interventions impactantes pour empêcher les microfibres de polluer nos océans. Parmi les points forts :
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- Les filtres à peluches testés ont capturé jusqu’à 90 % des microfibres provenant de la lessive domestique et constituent une solution pour les consommateurs.
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- Il existe une grande variété de taux de perte de vêtements provenant de différents textiles. Les matériaux à la plus forte perte de fibres ont perdu plus de 800 fois plus de fibres que les matériaux à la plus faible dépouille. Cela illustre le fort potentiel pour un design vestimentaire plus durable.
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- La polaire peut être conçue pour avoir un faible taux de détas. Bien que certains textiles en polaire et en molaire mixte aient eu les taux de découpe les plus élevés, certains modèles ont aussi été testés avec des taux de perte assez faibles.
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- La plupart des fibres étaient généralement libérées lors du premier lavage de la lessive – l’élimination des fibres excédentaires sur le site de fabrication et l’exploration de solutions de conception pour minimiser ce gaspillage représentent une opportunité importante pour les entreprises de vêtements.
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- La perte de fibres était positivement corrélée à l’épaisseur du tissu pour le nylon et le polyester. Les matériaux plus épais représentent une opportunité pour des solutions de conception.
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- Des microplastiques autres que les fibres ont été libérés de certains textiles. Il est nécessaire de mieux comprendre leurs sources (par exemple les revêtements, le processus de fabrication) et leur rôle dans la contamination environnementale par microplastiques.

« Ce que cette étude démontre clairement, c’est que les marques et fabricants de vêtements ont une opportunité unique d’intégrer ces résultats dans la conception de produits plus respectueux de l’océan. Mais ce ne sont pas seulement les marques, il existe des mesures que nous pouvons prendre dès aujourd’hui pour stopper la fuite de microfibres dans la lessive domestique. Ensemble, nous pouvons réaliser le changement systémique dont nous avons besoin pour nous protéger contre la pollution par les microfibres. » explique Laura Hardman, directrice des plastiques chez Ocean Wise, y compris le partenariat avec les microfibres.
« Nous sommes ravis de voir les résultats de cette recherche à long terme publiés, et impatients de mettre ces recommandations en pratique dans notre processus de conception, le développement et la fabrication des textiles. Nous espérons que cette recherche offrira des mesures pratiques et fondées sur la science que notre industrie dans son ensemble pourra adopter », déclare Katie Wilson, responsable principale de la durabilité sociale et environnementale chez Arc’teryx.

Renverser la tendance de la pollution des océans à cause des vêtements
Le fait que les marques de vêtements agissent dès la phase de conception et de fabrication constituent une solution majeure potentielle pour réduire la libération de microfibres dans l’environnement. Mais les consommateurs peuvent aussi jouer un rôle en :
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- Installer un piège à peluches dans la machine à laver, laver à l’eau froide, et ne laver les vêtements que si nécessaire.
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- Choisir d’acheter des vêtements auprès de marques leaders dans la lutte contre la pollution par les microfibres et les pratiques vestimentaires durables.
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- Soutenir des organisations comme Ocean Wise qui mènent des recherches et trouvent des solutions concrètes.

Cette étude est l’un des résultats du partenariat microfibre d’Ocean Wise – une collaboration avec l’industrie de l’habillement et des agences gouvernementales pour trouver les sources et solutions à la présence généralisée des microfibres dans l’environnement mondial. Les organisations partenaires qui ont fourni à Ocean Wise des échantillons textiles et du financement pour cette recherche incluent Arc’teryx, Environnement et Changement Climatique Canada, MEC, Metro Vancouver, Patagonia et REI.
En plus des soutiens de cette étude, le travail d’Ocean Wise sur la lutte contre la pollution par les microplastiques inclut désormais également Aritzia, Cotton Inc., Flotilla Foundation, Loblaw, Outdoor Industry Association, Paul M Angell Foundation et SC Johnson.
Visitez la page Be Plastic Wise pour en savoir plus sur le travail d’Ocean Wise dans la lutte contre les microfibres et autres types de plastiques océaniques.
Posted July 19, 2021 by briteweb